Léo Francavilla, le passionné

par LSA IDF / 23 mai 2024 à 09:39 Mise à jour 24 mai 2024 à 08:09

Léonard Francavilla : " Le 77 s'investit humainement et financièrement " 

Rencontre avec le nouvel éducateur sportif du CDSA 77. 


Peux-tu te présenter ?
- J'ai 35 ans, j'habite Nangis en Seine-et-Marne depuis 2 ans, suis marié avec Alexiane, éducatrice de son état et un petit garçon de 5 ans Azelio.

Que représente le sport ?
- J'ai toujours été sportif par la pratique avec une famille sportive dont le père pratiquait l'escrime et le vélo. J'ai touché un peu à tout en essayant bon nombre de disciplines passant de la gym, au foot, à l'escalade et le volley en jouant à Melun en pré national, régional et national. 

(Un jeune éducateur qui sait parler aux jeunes) 

Il faut dire que ta taille a été un atout de choix ?
- (Rire) Oui car je mesure 1m94, ce qui peut aider au volley, un peu moins dans d'autres sports pratiqués comme la course à pied, la natation, le triathlon aussi.

On a l'impression qu'il y a plus qu'une envie dans la simple pratique ?
- Oui, cela représente avant tout un besoin. Je suis quelqu'un qui pense à 1000 choses à la fois et le sport me permet de me vider, d'être libre dans ma tête en vidant le trop plein. Une manière comme beaucoup de sportifs de se retrouver avec eux-mêmes. Pour moi le sport n'est pas une notion compétitive mais un besoin de partager avec les copains, mes équipiers. Cela doit être une notion simple et avant tout un amusement. Ce que je recherche profondément, c'est le plaisir de donner une attention à mon corps qui a besoin de bouger. 

Pourquoi être venu au sport adapté ?
- Ma famille travaille dans le social et j'ai suivi au départ une autre voie en faisant un BTS Tourisme. Travaillant à Disney, mon chef m'avait pris à part en me disant :" Léo, t'es fait pour travailler dans le soleil pour les autres." J'avais réfléchi à cette remarque assez juste et suis devenu ambulancier, une approche vers les autres puis j'ai senti qu'il me fallait trouver une stabilité dans le travail en pensant me reconvertir dans la fonction d'éducateur. Je me suis lancé dans l'aventure avec un DEJEPS APSA, proposé par la FFSA. C'était ma voie, ma passion et ce désir de transmettre dans le sport. J'avais dans ma tête le désir d'entrer au CDSA 77 sport adapté. 

Tu as franchi le grand cap ?
- Pas tout de suite car je travaillais en établissement et un poste s'est ouvert avec l'aide du département du 77. J'ai postulé avec cette chance de pouvoir travailler sur une échelle plus grande. Cela tombait à pic car j'aime ce métier et aussi mon département du 77 qui est le mien.

Avec une belle mission à la clé ?
- Oui, celle de mieux faire connaître le sport adapté qui constitue un challenge et pour moi une grande et belle mission. Je dois m'organiser dans mon rôle de rassembleur auprès des familles, des jeunes, des mairies... C'est très vaste mais passionnant. Il y a une multitude d'activités comme l'organisation des championnats, les journées découvertes comme à brie avec le tennis de table, le foot à Bois-le-Roi, notre participation avec mon président du CDSA 77 à Vaires sur marne pour la Région... 

Pour t'avoir vu à l'œuvre sur le terrain on sent ta motivation d'être en action...
- Je suis un homme de contact et donc de terrain. Même si j'ai aussi comme mission celle du financement, je suis à l'aise partout même si à la base je suis un timide mais les sportifs me nourrissent et ce contact naturel fait que tout roule simplement. J'apprends beaucoup du sport adapté. Les sportifs m'apprennent à vivre, à réfléchir. Ce sont des diamants bruts. Il faut être sans cesse réactifs et j'aime cela. Je me nourris de ces échanges et suis vraiment bien dans mon travail. 

Le département 77 a lui aussi mis l'accent sur le sport adapté...
- Oui le 77 par le biais du président Parigi s'investit parfaitement dans le para sport, financièrement mais aussi humainement. Cela conforte mes attentes car je suis né à Lagny, j'ai vécu à Dammarie et suis seine-et-marnais pur jus. C'est important de travailler pour son département. 

Tu parles de para sport sans distinction ?
- Je voudrais que le handi soit l'égal du sport ordinaire. Sans trop en demander, il est primordial de travailler tous ensemble main dans la main. Mon rêve et surtout mon désir c'est lorsqu'un club se lance qu'il y ait un créneau sport adapté. Le handicap est de plus en plus reconnu et va de mieux en mieux dans la reconnaissance mais on se retrouve parfois sans infrastructures et c'est en bougeant, en se montrant que l'on va réussir. Mes frères dont un handicapé me montrent la voie et il faut enlever ce frein à main qui freine notre avancée. C'est aussi à nous d'expliquer que nous sommes là. Travaillons tous ensemble vers les mêmes objectifs avec le milieu ordinaire. Ouvrons les portes, enlevons les cadenas en pensant aux familles.

(Léo avec Arthur Bellitto à Vaires sur Marne) 

Le cœur parle pour toi...
- Si on peut ouvrir des cessions on favorise aussi le bien être des familles qui doivent connaître les propositions d'ouverture pour le sport. On est là aussi pour rassurer et si je pouvais me dédoubler je le ferai car effectivement ce travail me tient à cœur.

Les Jeux paralympiques peuvent-ils être un tremplin ? 
- On espère bénéficier aussi des retombées du sport ordinaire. Nous sommes sur une pente ascendante. Il reste beaucoup de travail mais nous sommes là pour cela. Il faut être là, s'ouvrir aux clubs, mairies, familles... Si je peux apporter comme tous les éducateurs un petit sourire dans la mise en pratique, je serai le plus heureux des hommes. Il faut travailler encore et encore. On va y arriver. 

Pascal Pioppi

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